EXPO HOUDON

Publié le par contact34

Jusqu’au 27 juin 2010 vous pouvez visiter l’expo Houdon au musée Fabre à Montpellier.

Houdon est un sculpteur français  du 18ème siècle. L’exposition s’articule autour des deux chefs d’œuvres que possède le musée : « la Frileuse » et « l’Eté » et s’intéresse à l’utilisation des différents  matériaux par l’artiste et ses contemporains Pigalle, Pajou…

 Sculpteur soucieux de la vérité des figures, Houdon est  vraiment très habile à reproduire la texture des étoffes, à saisir la ressemblance physique de ses modèles et il sait surtout rendre le caractère psychologique des personnages. L’exemple le plus connu est le portrait d’un Voltaire âgé et malade mais dont les yeux incroyablement expressifs restituent de façon saisissante l’intensité du regard, l’étincelle du génie et la vigueur de l’esprit du vieux savant.

Il traite aussi des sujets allégoriques ou mythologiques mais avec un parti pris si réaliste et si sensuel qu’il fut souvent l’objet de scandale. Ainsi l’exposition de ses deux allégories : l’Hiver appelé aussi la Frileuse  et l’Eté, ont  vraiment choqué la cour. Elles furent censurées au Salon  de 1785, le commissaire jugeant « qu’une figure toute nue n’est pas si indécente que celle qui est drapée avec une fausse modestie ».

Moi, j’aime beaucoup « la frileuse », toute recroquevillée, épaules rentrées, cuisses serrées, et voile qui enveloppe la tête et les épaules. Brrr…

 Cette exposition permet de voir le travail de  Houdon sur tous les matériaux. Le plâtre, la terre cuite, le bronze ou le marbre. Il réparait c'est-à-dire qu’il retouchait le plâtre sorti du moule ce qui rendait  à chaque œuvre son caractère original.  Il excellait dans le modelage de la terre, impressionniste avant l’heure. Comme Pigalle ou Falconet il s’essaya au bronze et on peut dire que la qualité de la ciselure rivalise avec celle de la fonte. Quand à son travail sur le marbre, il a donné des chefs d’œuvres. Théophile Gautier a dit de Houdon : « Jamais le marbre n’a été attendri par un ciseau plus souple… Il y a sur cette dure matière comme une fleur de vie, comme un velouté de pastel »

Si sa créativité et sa maîtrise technique on suivi le goût de l’époque et des modes, du baroque au néo- classicisme, la sensualité et la légèreté de Houdon ne sont plus de mise vers 1812,1814, les sujets deviennent alors  plus sérieux, plus moraux et l’opprobre s’abat durablement sur l’art du 18ème siècle, injustement qualifié de frivole et de maniéré.

Allez vite (re)découvrir l’œuvre riche et variée d’un des plus grands sculpteurs du 18ème siècle.  

 

 M-H L

 

 

 

 

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